Une pré-publication dans la revue scientifique The Lancet tend à corroborer les nombreuses précédentes études sur les liens entre surdité non corrigée et risque de démence.
L’équipe internationale qui signe l’article pré-print (non revu par les pairs) publié hier s’est plongée dans les données de la “UK Biobank”, qui réunit des informations biomédicale et génétiques concernant près d’un demi-million de Britanniques. Elle a croisé les informations concernant la perte auditive des personnes, la présence d’une démence, que son origine soit la maladie d’Alzheimer, des problèmes vasculaires ou d’autres causes, et les facteurs de sur-risque – isolement, solitude, dépression – ou de protection (facteurs socio-économiques, comportementaux, génétiques…). Il en résulte que, comparées aux normo-entendants, les personnes ayant une perte auditive non corrigée ont 42 % de risques supplémentaires de développer une démence, tous types confondus. Cette vulnérabilité n’est pas retrouvée chez les utilisateurs d’aides auditives. Près du tiers (29,6 %) du risque de démence liée à la perte auditive pourrait être annihilé par l’appareillage, estiment les auteurs. Les actions contre l’isolement social, la solitude ou les symptômes dépressifs ne joueraient respectivement que pour 1,5 %, 2,3 % et 7,1 % dans la réduction du risque de démence.